COP21: L’agriculture quasi-absente des négociations climatiques

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Cette thématique se trouverait noyée dans les discussions autour des sujets tels que les forêts ou l’énergie. En effet, les Etats éludent les questions relatives aux techniques agricoles et à leurs exportations. Or, selon les experts, «80% de la déforestation est due à l’agriculture». D’où la nécessité d’en parler, quoiqu’indirectement.

Un enjeu pourtant incontournable

L’agriculture demeure pourtant un enjeu incontournable quand il s’agit de parler du climat ou de l’environnement. Diverses déclarations, quoiqu’en marge des négociations, le montrent à suffisance !

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C’est l’exemple du responsable des politiques agricoles à la Section française de l'organisation mondiale de protection de la nature, Arnaud Gauffier, qui indique: «l’agriculture de l’avenir, c’est clairement une agriculture qui permet à la fois de stocker du carbone, donc de participer à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et d’être résiliente face aux changements climatiques, donc face aux événements extrêmes du climat».Deux jours plus tôt, lundi, le Fonds pour l’environnement mondial a annoncé une dotation de 500 millions de dollars pour l’adaptation des pays en développement au changement climatique, notamment dans le domaine agricole.

Selon le Rapport 2015 sur les Pays les moins avancés (PMA) publié le 25 novembre dernier, «l’agriculture représente 25% de la valeur ajoutée dans l’ensemble des PMA. Ce pourcentage est beaucoup moins élevé dans les pays insulaires (12,9%) que dans les pays asiatiques (24,1%) ou dans le groupe formé par les PMA africains et Haïti (25,9 %)». La croissance du secteur agricole contribue à la réduction de la pauvreté 1,6 fois plus que la croissance du secteur industriel et 3 fois plus que la croissance du secteur des services.

Innocente Nice