Le commissaire européen Barnier rejette l’idée d’exclure certains pays de l’espace Schengen

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"Je ne crois pas que ce soit la bonne direction d'exclure", a indiqué l'ancien ministre français, lors d'une interview diffusée sur la chaîne télévisée publique France 2.

 "Laisser des pays à l'extérieur, sans aide, sans moyens, (…) je ne crois pas que ce soit la bonne manière de nous protéger", a-t-il estimé, soulignant le coût considérable que représente la surveillance des frontières qui pourrait même faire appel à des drones. Cette proposition d'exclure certains pays membres de l'Union européenne (UE) de l'espace Schengen, qui autorise actuellement la libre circulation des personnes au sein de 25 pays européens, vise en particulier la Bulgarie et la Roumanie, en raison de ses populations Roms.

M. Barnier prône, pour sa part, une plus grande solidarité au sein de l'UE à cet égard, appelant à trouver "une solution européenne" et mentionnant la demande par la Commission européenne de renforcer Frontex, l'agence chargée de la surveillance des frontières européennes.

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"C'est clairement une affaire qu'on doit aborder ensemble. Il ne faut pas laisser par exemple les pays qui sont en première ligne – la Grèce, Malte, Chypre ou l'Italie – affronter seuls la question de l'accueil de ces milliers de réfugiés", a-t-il souligné.

"Nous avons demandé des moyens et nous allons voir si la volonté politique est suffisante pour nous donner ces moyens de gérer en commun nos frontières", a notamment déclaré le commissaire européen. "Le pire pour l'Europe, c'est le silence (sur cette question de l'immigration)", a considéré M. Barnier, mettant en garde contre la tentation de l'extrême droite ou de l'extrême gauche pour l'électorat français.