Un rapport onusien préconise un retrait de la Monusco sur trois ans

Afriquinfos Editeur
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New York (© 2019 Afriquinfos)- Les Nations Unies pourraient envisager le retrait progressivement  de ses unités de casques bleus en République démocratique du Congo (RDC), selon un rapport d’un expert indépendant qui vient d’être remis au Conseil de sécurité, alors que le mandat de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) doit être renouvelé en décembre 2019.

Le rapport sur la Monusco, réalisé par un expert indépendant après une revue stratégique de la mission, préconise un retrait des forces onusiennes, et en fixe le cadre. Gardant en tête l’approche de l’élection présidentielle en 2023 et les risques de résurgence de conflits qu’elle implique, l’expert recommande tout d’abord une transition réalisée sur trois années au moins. En 2020, 16 000 casques bleus pourraient toujours patrouiller en RDC. Puis, les troupes stationnées dans les provinces de Tanganyika et du Kasaï pourraient se retirer dès 2021 ; il ne resterait plus de soldats que dans le Kivu et l’Ituri. Et enfin, en 2022, ceux-ci pourraient quitter la RDC.

Le même document souligne les vingt années de présence « bénéfiques pour la réunification » en RDC où la violence persiste et menace la relative stabilisation depuis l’investiture du président Félix Tshisekedi et met en avant son rôle porteur dans la mise en place des élections de 2018.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres souligne d’ailleurs dans de ce texte, que cette première transition politique « réussie » fait nourrir tous les espoirs pour une stabilité complète en République démocratique du Congo.

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Toutefois M. Guterres joue la carte de la prudence et reste conscient des défis qui attendent le président Tshisekedi, entre le virus Ebola et les conflits intercommunautaires dans le Nord, le Sud-Kivu et l’Ituri. Du coup, un retrait « responsable » des forces de la Monusco ne passera que par des institutions plus fortes, et un développement économique engagé.

Aussi, le patron de l’ONU a rappelé au Conseil de sécurité qu’il n’était pas obligé de suivre les recommandations de ce rapport.

Innocente Nice