RDC: la Ceni envisage d’organiser la présidentielle en novembre 2018

Afriquinfos
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Kinshasa (© 2016 Afriquinfos) – La Commission électorale de la République démocratique du Congo (Ceni) a préconisé samedi la convocation du corps électoral en novembre 2017, renvoyant par ailleurs à une année plus tard la tenue de la présidentielle en RDC. Soit deux ans après la fin du second mandat du président Joseph Kabila. Ce qui fait bondir l’opposition.
Publié par le bureau du facilitateur Edem Kodjo, Un communiqué, explique que la Ceni estime que « le fichier électoral pourrait être finalisé au plus tard le 31 juillet 2017 » et que « environ 45 millions d’électeurs potentiels devront être enrôlés à la fin de cette opération en cours ».
D’après le texte 504 jours sont nécessaires, à compter du 31 juillet 2017, pour mener à bien les différentes étapes du processus électoral: répartition des sièges par circonscription électorale, inscription des candidatures, commande du matériel électoral et son déploiement, formation des agents électoraux. Et ce n’est qu’à l’issue de l’ensemble de ces opérations, soit en novembre 2018, que les scrutins auront effectivement lieu.
L’opposition réagit
Cette estimation fait bondir l’opposition. «Les forces politiques qui relèvent du Rassemblement ne vont pas se plier devant cette complaisance de la Ceni vis-à-vis des thèses du pouvoir», prévient Dieudonné Bolengetenge du G7, une plateforme membre du Rassemblement de l’opposition.
«L’équipe du président Nangaa veut également nous habituer à l’idée que la Ceni serait au-dessus de la constitution et des lois de la République, qu’elle tient l’obligation d’organiser les élections dans notre pays comme d’un ordre divin […], qu’elle n’a pas d’obligation vis-à-vis de la constitution», a-t-il poursuivi.
« On peut tout finir en une année et avoir la présidentielle dans un court délai, c’est franchement exagéré de faire pareille projection », estime de son côté l’abbé Nshole, le délégué de l’Église catholique au dialogue.
De son côté, la Majorité présidentielle a estimé qu’il ne fallait pas politiser une question qui est d’abord technique. Pour elle, il faut s’en tenir à ce que dit la Ceni, la seule institution constitutionnellement compétente en la matière.

Innocente Nice