Ce sommet d'urgence a été convoqué par l'Ouganda, président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), plateforme réunissant 11 pays.
Au cours des dernières semaines, les combats ont repris entre l'armée congolaise et les rebelles du M23. La Brigade d'intervention de l'ONU a également été impliqué dans les combats, qui ont délogé le M23 de certains endroits stratégiques autour de Goma, chef-lieu de la province congolaise du Nord-Kivu.
Les combats affectent également les relations entre la RDC et le Rwanda voisin, qui protestait contre le bombardement de son territoire par des inconnus à travers la frontière.
Le gouvernement congolais et le M23 ont commencé des pourparlers de paix sous la médiation de l'Ouganda.
James Mugume, secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères, a déclaré à Xinhua mercredi qu'il faut cesser le feu pour avoir de véritables négociations.
"Vous devez arrêter le combat puis tenir des pourparlers de paix", a-t-il dit.
"Vous ne devez jamais vous lasser de réunions puisque vous êtes en train de régler un problème complexe qui remonte à l'époque coloniale. C'est un grand pays (…) Il y a beaucoup de problèmes, donc vous devez être patient", a affirmé M. Mugume.
L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs de l'Afrique, Mary Robinson, qui s'est rendue récemment à Goma, a appelé à relaner les négociations de Kampala.
S'exprimant mercredi devant les ministres de la Défense de la région, Alphonse Ntumba Luaba, secrétaire exécutif de la CIRGL, a déclaré que les pourparlers entre Kinshasa et le M23 sont actuellement au point mort.
Dans leur projet de rapport, les chefs de la défense souhaitent que les pourparlers de Kampala reprennent dans les trois jours suivant le sommet de jeudi et concluent dans un délai maximum de 14 jours.
Ils ont exhorté le M23 à mettre fin à toutes les activités militaires contre le gouvernement de la RDC dans le Nord-Kivu.
René Abandi , le chef de la délégation du M23, a déclaré le 29 août que le mouvement était prêt à déclarer un cessez-le feu si le gouvernement fait de même.
Abandi a également averti que le M23 est déterminé à défendre ses positions si le gouvernement et la Brigade d'intervention de l'ONU continuent d'opter pour la guerre.
A la réunion de jeudi seront aussi présent Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l'Union africaine, et des représentants de l'Union européenne et les États-Unis.
