Rabat (© 2018 Afriquinfos)- Le 06 novembre 2018, le Roi Mohammed VI a appelé à un « dialogue direct et franc » avec Alger dans le cadre de la résolution des différends entre les deux pays voisins. Le monarque a, à cet effet, proposé la mise en place d’un mécanisme politique de dialogue. Une main tendue qu’Alger n’a toujours pas saisi et qui a motivé le lundi 26 novembre, entrevue entre le Chef de la diplomatie marocaine et l’Ambassadeur d’Algérie à Rabat.
Rabat exige une réponse d’Alger suite à la main tendue du Roi Mohammed VI depuis le 6 novembre dernier via une adresse télévisée. Nasser Bourita a convoqué à cet effet ce lundi, le représentant de la diplomatie algérienne au Maroc. Il a été demandé à ce dernier, « la réaction officielle des autorités algériennes à l’Initiative d’établissement d’un Mécanisme politique de dialogue et de concertation avec l’Algérie ». Rabat explique que cet entrevue fait suite à « plusieurs démarches, formelles et informelles, entreprises vainement, dix jours durant, afin d’établir un contact avec les autorités algériennes à un niveau ministériel ».
En effet depuis l’annonce faite en début du mois par le souverain marocain, c’est le silence radio du côté des autorités d’Alger.
Ce mécanisme permettrait de discuter « sans tabou » de toutes les questions bilatérales en suspens et de « mettre tous les griefs sur la table » : la drogue, la contrebande, la question du Sahara, les faits historiques non clarifiés, les conventions non respectées, soutient –on à Rabat et aussi d’identifier les projets de coopération bilatérale « dans des domaines clefs comme la sécurité » et de coordonner les actions sur les questions plus globales comme la migration et le terrorisme.
Alger traîne pour le moment les pays et Rabat qui se dit « ouvert et attentif à toutes propositions de l’Algérie concernant le niveau, les déclinaisons, l’ordre du jour, les modalités et le rythme de ce dialogue bilatéral », s’impatiente.
B.S.
