Afrique du Sud: le sort judiciaire de Pistorius tangue à nouveau

Afriquinfos Editeur
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«La demande de saisine a été remise au parquet, qui doit indiquer s'il la conteste et si oui sur quelle base, et ensuite nous attendons de savoir si la Cour constitutionnelle jugera notre appel recevable», a-t-il ajouté.

En première instance, Pistorius, amputé des deux jambes, a été reconnu coupable d'«homicide involontaire» et condamné à cinq ans de prison en 2014. Mais la Cour d'appel suprême a requalifié en décembre 2015 le crime de Pistorius en «meurtre», passible d'au moins 15 ans de prison. Sa peine n'a pas encore été fixée. Pistorius avait abattu, chez lui à Pretoria, sa petite amie Reeva Steenkamp dans la nuit du 13 au 14 février 2013. Il a toujours plaidé la méprise: il dit avoir tiré sur la porte des toilettes fermée à clé, persuadé qu'un cambrioleur s'y était introduit.

Contenu de la défense

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Dans ses arguments déposés lundi, la défense de Pistorius avance notamment que la Cour suprême d'appel «a outrepassé sa juridiction»: elle a agi «illégalement et de façon anticonstitutionnelle en rejetant les éléments de preuve acceptés» par la Haute Cour en première instance et en «les remplaçant par ses propres éléments de preuve». « Si la Cour suprême d'appel s'en était tenue aux éléments de preuve du tribunal de première instance (ce que je soutiens qu'elle aurait dû faire), elle aurait nécessairement conclu (…) qu'aucune condamnation pour meurtre ne pouvait être prononcée», affirme Me Fawcett.

Pistorius « n’a aucune chance de l’emporter » a estimé, de son côté, Tyron Maseko, un avocat spécialisé dans les affaires criminelles.  «Si jamais il gagnait, j’en conclurais qu’il n’y a pas de justice dans ce pays», a-t-il ajouté.

L'ancien héros des stades, âgé de 29 ans, est actuellement assigné à résidence chez son oncle Arnold Pistorius à Pretoria. Il porte un bracelet électronique et a remis son passeport aux autorités sud-africaines.

Vignikpo A.