Sangaris : Point de situation du 14 mars 2014

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La force Sangaris maintient une présence dissuasive dans les quartiers sensibles de Bangui en appui des forces de la MISCA et des gendarmes centrafricains. Elle poursuit par ailleurs ses opérations de sécurisation de la route reliant la capitale à la frontière du Cameroun, véritable corridor économique de la Centrafrique.

Principalement engagé dans Bangui, le Groupement tactique interarmes (GTIA) Savoie poursuit sa mission de protection de la population en faisant effort sur les 3eet 5e arrondissements, zones encore sensibles où le risque d’incidents entre les communautés demeure important. A travers les patrouilles communes qu’il réalise aux côtés des gendarmes centrafricains, il contribue à remobiliser les forces de sécurités du pays.

Au Nord de Bangui, à hauteur de « PK 12 » la situation est restée relativement calme au cours de la semaine écoulée. La force Sangaris a pu constater que la population s’implique désormais plus spontanément dans la sécurisation de cette zone sensible, comme en témoignent les signalements de caches d’armes aux militaires français. Si des manifestations, le plus souvent causées par des rumeurs, ont encore marqué la période, la coopération désormais éprouvée entre la force Sangaris et la MISCA a permis de contenir aisément les mouvements de foule.

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Le « quartier pilote », situé dans le 5e arrondissement, accueille dorénavant une moyenne 3 000 personnes chaque nuit. Ce bilan témoigne de la pertinence de ce projet qui vise, par une action complémentaire des autorités centrafricaines, des ONG et de la force Sangaris,  à garantir les conditions sécuritaires et économiques visant à provoquer le retour en ville de la population déplacée de M’Poko. Portées par les acteurs civils, d’autres mesures incitatives au retour dans les quartiers font leur apparition, comme l’accès aux soins, l’éducation et des microprojets économiques tels que du « cash for work ». Ces microprojets contribuent à offrir du travail à la population locale et facilitent la reprise progressive de la vie économique.

En province, le GTIA Dragon a achevé la relève des unités du GTIA Panthère, dont il a repris l’intégralité des missions. Les unités de ce GTIA assurent désormais l’effort de sécurisation de l’axe routier qui relie la frontière camerounaise à la capitale centrafricaine. Il s’agit de permettre aux poids lourds convoyant les marchandises de première nécessité, ainsi que l’aide humanitaire, de rallier sans danger la capitale Centrafricaine. Près de 300 poids lourds ont ainsi été escortés par la force Sangaris et la MISCA, sur le trajet aller-retour de la frontière du Cameroun à la capitale. Ces escortes contribuent directement à la reprise de la vie économique de Bangui, comme en témoigne l’activité du marché de« PK0 », au Sud de la ville, et la réouverture progressive des commerces.

Environ 2000 soldats français sont actuellement engagés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.