Nouvelle visite à Bangui du ministre français de la Défense pour soutenir les efforts de sécurisation du pays

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« Je suis venu rappeler l'engagement de la France pour dé sarmer les groupes armés, notamment les ex-Séléka et les anti- Balakas », a déclaré Jean Yves Le Drian avant de spécifier que toutes les options sont prévues pour ces opérations de désarmement entamées le 5 décembre à Bangui par l'opération française Sangaris.

« Il faut que l'ensemble des milices qui continuent aujourd'hui à mener des exactions, à commettre des meurtres, arrêtent », a-t- il poursuivi à l'occasion de cette visite qui est la troisième en deux mois, après celles du 13 décembre et du 2 janvier, en marge d'une tournée régionale commencée par le Congo-Brazzaville et comprenant par ailleurs le Tchad, deux pays faisant partie des initiatives de médiation sur la crise centrafricaine.

Près d'un an après la prise du pouvoir le 24 mars 2013 à Bangui par Michel Djotodia et son alliance rebelle de la Séléka, les violences persistent en Centrafrique entre les milices d'autodé fense anti-Balakas (anti-machettes) jugées proches de l'ancien ré gime de François Bozizé et les ex-rebelles de la Séléka, en dépit du déploiement de l'armée française et de la force africaine de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

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Pour le ministre français de la Défense, les anti-Balakas qui continuent eux aussi de piller et tuer les ressortissants musulmans constituent un handicap pour la restauration de la sé curité dans ce pays plongé dans une crise sécuritaire et humanitaire.

Après avoir inauguré un nouveau site de déplacés dans le 5e arrondissement de Bangui, Le Drian et la présidente de la transition Catherine Samba-Panza se sont rendus à M'Baïki et Boda, des localités situées à 105 et 185 km à la sortie sud de la capitale.

La ville de Boda, une ville minière, a connu une escalade de violences le 3 février où 75 personnes ont été tuées dans des combats opposant les milices d'autodéfense villageoise anti- Balakas (anti-machettes) et les civils musulmans appuyés par des é léments de l'ex-rébellion de la Séléka.