La Chine à la conquête des cœurs

ecapital
2 Min de Lecture

Finis les temps où la présence chinoise se limitait à une coopération axée autour de quatre axes : l'éducation, l'armée, la santé et les infrastructures. La culture s’invite de plus en plus dans les relations entre les deux pays.

Le changement prend corps en 2007, avec la création de l’Association des amitiés sino-burundaises. Cette structure regroupant 110 membres, des anciens étudiants en Chine pour la plupart, est à l’origine de la tournée du Ballet national chinois, en février 2011. Sur un tout autre plan, l'installation, en 2009, d'un opérateur chinois en télévision numérique a permis aux ménagesmoyens d’accéder aux chaines internationales, un luxe longtemps réservé à une minorité. L'abonnement mensuel au bouquet numérique coûte, au minimum, 6000 Fbu (4,7 dollars). Bien évidemment, des chaînes chinoises figurent, en bonne place, dans l'offre…

Par ailleurs, l'ambassadeur de la République Populaire de Chine, Yu Xuzhong, a rencontré en mars la ministre en charge des Télécommunications pour évoquer avec elle l'installation sur la bande FM d'une radio chinoise internationale à Bujumbura. L'accord de principe est acquis.

- Advertisement -

Aujourd’hui, les amphithéâtres de l'université publique accueillent des affiches géantes annonçant pour le mois de mai des cours facultatifs de langue chinoise, trois fois par semaine. Dans un registre voisin, des experts chinois encadrent des élèves et des militaires pour peaufiner un grand mouvement d'ensemble lors de la célébration, le 2 juillet, des cinquante ans d'indépendance du Burundi.

En 2011, Pékin avait signé avec Bujumbura un accord de coopération portant sur un don de 7 millions dollars, un prêt sans intérêt de 15 millions dollars, et des stages de formation pour une trentaine d’infirmiers.