Centrafrique : la chef des affaires humanitaires de l’Onu Valérie Amos à Bangui pour évaluer les interventions d’urgence

Afriquinfos Editeur
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Valérie Amos conduit au cours de sa visite une délégation comprenant le directeur exécutif d'ONUSIDA, Michel Sidibé, la commissaire aux affaires politiques de l'Union africaine, Aicha L. Abdullahi.

La Centrafrique sombre dans un chaos sécuritaire depuis la prise du pouvoir le 24 mars 2013 de Michel Djotodia, chef de l'ex- rébellion de la Séléka contraint à la démission le 10 janvier des fonctions de président de la transition.

Massacres, exécutions sommaires, lynchages et pillages continuent d'être perpétrés en raison des rivalités entre les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) et les ex- rebelles de la Séléka sur une bonne partie du territoire centrafricain, à commencer par la capitale Bangui.

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 « Amos souhaite faire le point sur la grave crise humanitaire qui touche la République centrafricaine, qui s'est détériorée depuis début décembre, et aussi comprendre les défis que rencontrent les acteurs humanitaires », précise le communiqué.

Selon les agences du système des Nations Unies, suite à une escalade de violences intercommunautaires survenue début décembre entre les milices anti-Balakas et les ex-Séléka, le nombre de personnes déplacés internes a dépassé les 714.000. Plus de 288.000 d'entre eux se trouvent à Bangui, 60% sont des enfants.

De manière générale, plus de la moitié des 4,6 millions de la population du pays nécessite une assistance immédiate, annoncent par ailleurs les Nations Unies.

Le programme de la visite de la chef des affaires humanitaires de l'organisation mondiale s'étend du 18 au 20 février et comporte des visites de terrain dans les zones touchées par la crise, des entretiens avec les autorités et des responsables religieux.

 « Michel Sidibé quant à lui vient traiter des questions d'intégration du Sida dans les urgences humanitaires », déclaré à Xinhua Dr. Vincent Takpa, responsable du bureau-pays de l'ONUSIDA. La lutte contre le Sida en Centrafrique est paralysée suite à l'insécurité qui touche le pays. Avec un taux de prévalence estimé à 4,9% , l'épidémie a une tendance à la stabilisation. Cependant, elle demeure de type généralisé avec des spécificités qui demandent l’intensification des actions  de lutte contre le Sida, d'après l'ONUSIDA.

En Centrafrique, au total 15.000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement ARV (antirétroviraux), alors que 60.000 sont éligibles à ce traitement. Cette prise en charge est entièrement supportée par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.