Guinée équatoriale : Un premier prisonnier politique libéré depuis l’amnistie du 4 juillet

Afriquinfos
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Malabo (© 2018 Afriquinfos) –Suite à l’amnistie générale décrétée le 4 juillet par le président Teodoro Obiang Nguema, un prisonnier politique de Guinée équatoriale a été libéré, ont indiqué des sources de l’opposition et du pouvoir.

D’après Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), deuxième parti d’opposition de Guinée équatoriale, « le professeur Julian Abaga a été remis en liberté jeudi », a-t-elle rapporté citant le ministre de la justice Salvador Ondo Nkumu, qui a confirmé cette libération lors du « dialogue national » qui se tient actuellement à Malabo.

Professeur dans un collège technique de Bata, sur la partie continentale de la Guinée équatoriale Julian Abaga, a été libéré après sept mois passés en prison pour avoir critiqué sur internet le président Obiang Nguema et ses collaborateurs.

Toutefois, ils sont encore des dizaines de prisonniers politiques à être encore en détention, dont une trentaine du principal parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI), interdit et dissous depuis février.

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Le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, Eugenio Nze Obiang avait déclaré mardi, à l’AFP que des « instructions » avaient été données aux autorités judiciaires pour qu’elles libèrent « les bénéficiaires » de l’amnistie.

En prélude au « dialogue national » en cours présentement,  le président Obiang Nguema avait décrété le 4 juillet dernier, une « amnistie totale » en faveur de tous les prisonniers politiques et de tous les opposants condamnés ou interdits d’activité.

Démarré lundi, le « dialogue national », qui doit prendre fin samedi, rassemble des représentants de la société civile, de l’Eglise, de la communauté internationale et certains opposants.

Sixième du genre, depuis l’arrivée au pouvoir de Teodoro Obiang Nguema en 1979, ces discussions n’ont pas connu la participation des principaux dirigeants de l’opposition. En exil, ces derniers ont préféré boycotter la rencontre.

Il faut souligner qu’Andres Esono Ondo le secrétaire général du CPDS, avait réclamé mardi en pleine séance du dialogue, la démission du gouvernement sous prétexte que celui-ci n’avait pas respecté l’amnistie décrétée qui consistait à libérer les prisonniers politiques.

Innocente Nice