France : le procès de Teodorin Obiang reporté en juin 2017

Afriquinfos
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Paris (© 2017 Afriquinfos)- La justice française vient de donner son accord pour reporter le procès de Teodorin Obiang, en juin 2017.  Le fils du président de la Guinée équatoriale et vice-président de son pays, est accusé de s’être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable.

Le premier procès dans l’affaire des « biens mal acquis » se tiendra du 19 juin au 6 juillet. Neuf audiences sont prévues devant le tribunal correctionnel de Paris, qui a accédé à la demande de report de la défense.

Ancien ministre de l’Agriculture et des Forêts, promu fin juin vice-président par son père, Teodoro Obiang Nguema, le prévenu, âgé de 47 ans, est poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d’abus de confiance et de corruption. Ainsi, il encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende qui pourrait atteindre quelque 50 millions d’euros, mais conteste les infractions qui lui sont reprochées.

Teodorin Obiang sera-t-il présent à son procès ?

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Sur la question concernant la présence de Teodorin Obiang au futur procès, l’un de ses avocats, Emmanuel Marsigny, a expliqué qu’il ne disposait pas de l’agenda officiel du vice-président équato-guinéen. Ce dernier était absent lundi à l’ouverture des débats, qui devaient initialement se tenir jusqu’au 12 janvier. Mais ses avocats ont demandé le renvoi du procès, soulignant qu’ils n’avaient eu que huit semaines pour préparer l’audience, un délai trop court selon eux.

Le parquet national financier, comme l’avocat de l’association Transparency International, William Bourdon, étaient opposés au renvoi, y voyant une nouvelle « manœuvre dilatoire ».

Mais c’est une autre question que la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, a mise en exergue lundi. Elle s’est interrogée sur les conséquences d’une procédure encore en cours devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye.

Saisie par la Guinée équatoriale qui conteste les poursuites françaises contre son vice-président, la CIJ a rendu le 7 décembre une ordonnance à l’issue de laquelle la France doit assurer, pour l’instant, l’inviolabilité d’un luxueux immeuble saisi par la justice française.

Vignikpo Akpéné