Affaire des biens mal acquis: ouverture du procès Obiang en correctionnelle

Afriquinfos
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Paris (© Afriquinfos 2017)-Le procès des biens mal acquis s’est ouvert ce lundi 19 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée équatoriale, est accusé de s’être bâti en France un patrimoine considérable en détournant des fonds publics, selon les juges d’instruction français.

Il avait acquis plusieurs voitures de sport, un hôtel particulier avenue Foch à Paris, richement meublé. Dans les couloirs du Palais de justice, chacun fourbit ses armes et la défense du vice-président équato-guinéen dénonce déjà un procès politique.

Après un faux départ en janvier avec un report de six mois à la demande des avocats de la défense et en l’absence du prévenu, neuf audiences sont prévues jusqu’au 9 juillet au tribunal correctionnel de Paris, dans le tout premier procès de l’affaire des biens mal acquis, une procédure entamée il y a dix ans.

C’est avec le rapport « Biens mal acquis… profitent trop souvent » publié en 2007 que tout commence. Si la première plainte déposée l’année suivante n’aboutit pas, les ONG repartent à l’offensive en 2010 lorsque la Cour de cassation reconnaît leur droit à se porter partie civile.

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L’enquête sur les biens du fils Obiang s’ouvre, ponctuée de perquisitions spectaculaires. Il faut ainsi plusieurs jours aux policiers parisiens pour inspecter les 4 000 mètres carrés de son hôtel particulier.

En 2012, un mandat d’arrêt international est émis contre Teodorin Obiang qui refuse, malgré sa mise en examen, de répondre aux questions des juges. Ses avocats tentent par tous les moyens de faire annuler le procès allant de report en report jusqu’à saisir la Cour internationale de justice, mais l’étau se resserre inexorablement.

Aujourd’hui, les parties civiles, dont les associations anticorruption Sherpa et Transparency, espèrent voir s’ouvrir pour de bon un procès qu’elles qualifient déjà d’historique.