Libreville (© 2020 Afriquinfos)- Les Forces de police nationale du Gabon ont lancé un appel à témoin ce mardi 28 janvier, suite aux présumés enlèvements d’enfants de Libreville et un peu partout dans certaines localités du pays.
Le but de cette initiative est de mettre aux arrêts les auteurs des meurtres commis sur les innocents citoyens dont Patrick Eyéghé et Stanislas Maba Ngoua.
Le phénomène supposé de kidnapping d’enfants risquait de semer le chaos à Libreville et dans certaines localités du Gabon. Les populations des 9 provinces, excédées par une sorte de «mutisme» du pouvoir central, sur le sujet, prenaient la résolution de se faire justice, le vendredi 24 janvier écoulé, soupçonnant et traquant des innocents.
Une manière de faire, interdite dans les sociétés modernes dont le Gabon, qui a récemment vu les Forces de police et de sécurité commettre un document faisant office d’appel à témoin, en vue de recueillir un maximum de témoignages et de faire avancer l’enquête ou de retrouver les potentiels auteurs de meurtres des victimes de la vindicte populaire du vendredi dernier, au centre des conversations.
Par cet appel à témoin, l’Etat, reprend la main et témoigne de ce que le Gabon est un pays de droit et que nul n’est au-dessus de celle-ci. D’ailleurs, les juristes rencontrés à propos ont tenu à préciser que : «Celui qui a intérêt à agir saisit la juridiction compétente. Et qu’en ce qui concerne le principe général de droit, nul n’est censé se faire justice soi-même».
C’est donc pour dire que les auteurs présumés des meurtres commis sur des innocentes personnes le vendredi 24 janvier dernier pourraient avoir maille à partir avec le pouvoir judiciaire, dans les jours à venir, si et seulement s’il (pouvoir judiciaire) parvenait à mettre la main sur eux, indiquent les juristes et autres auxiliaires de justice interrogés sur la question.
L’avis de recherches indique ce qui suit : «Pour des raisons d’enquêtes, les Forces de police nationale recherchent activement ces individus»: Les images sur lesquelles on y voit des personnes bien identifiées, en action, témoignent de la violence subie par les victimes innocentes des dérapages nés, selon une communication officielle, des actes inscrits dans la manipulation dont le seul dessein était de semer le trouble, en tentant de justifier un recours sans précédent à la justice populaire, pour la (communication gouvernementale) reprendre.
Actuellement, certains présumés auteurs des coups portés sur ces victimes innocentes ont été interpellés par les éléments de la Direction générale des recherches (DGR) à Libreville. Selon un reportage diffusé par la télévision nationale gabonaise au journal de 20 heures où ces présumés auteurs (des jeunes filles de préférence) ont témoigné, ces dernières ont dit qu’il s’agissait des blagues et qu’elles n’ont jamais été enlevées ou qu’elles n’ont jamais été victimes des tentatives d’enlèvements.
L’anarchie n’a jamais pris place dans une société structurée, organisée. Au Gabon, la lenteur dans les réponses attendues du pouvoir central par la population en vue de satisfaire aux attentes pressantes aurait favorisé pareils errements, indiquent quelques acteurs de la société civile.
Xavier-Gilles CARDOZZO