Gabon: Sylvia Bongo plaide en faveur des veuves, cette « majorité silencieuse »

Afriquinfos
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Libreville  (© 2018 Afriquinfos) – Au Gabon, la première dame Sylvia Bongo Ondimba invite à une prise de conscience collective et à la mobilisation pour la cause des veuve, à l’occasion de la huitième  journée internationale des veuves célébrée chaque 23 juin.

Dédiée à la « majorité silencieuse », cette journée a été acquise en 2010 à l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies suite à de haute lutte, contre les pesanteurs sociologiques et les préjugés.  Mais jusqu’à ce jour, on note, les discriminations faites aux veuves ont encore la vie dure au Gabon.

«Est-ce tolérable qu’aujourd’hui encore, huit années après l’instauration de cette Journée, sous l’impulsion du Gabon, et après l’adoption dans notre pays de texte de loi en faveur des veuves, nous puissions entendre de tels cris de détresse?», s’est interrogée Mme Bongo Ondimba, dans son discours d’ouverture ce vendredi, de la conférence-débat sur la situation des veuves au Gabon, initiée par sa Fondation.

«Malgré les avancées réalisées au cours des dernières années, fait-elle remarquer, les discriminations à l’égard du conjoint survivant, et particulièrement des veuves, persistent». Comme le confirme une récente étude qui relève à propos que les pratiques de veuvage sont «violentes et inhumaines».

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La first lady a en outre interpellé l’ensemble des acteurs qui œuvrent au quotidien à bannir de la société gabonaise ces pratiques rétrogrades et barbares. «Je voudrais aujourd’hui interpeller cette auguste assemblée, constituée d’experts, de chercheurs, de législateurs, de corps constitués, d’associations, de membres de gouvernement, de la société civile… Vous représentez chacun une force dans cette Nation. Vous êtes une voix qui compte, une voix qui peut faire la différence… Osons sortir de l’ombre pour impulser un véritable changement de mentalité», a-t-elle plaidé d’une voix remplie d’émotion. Car «ensemble, nous pouvons porter la cause de cette majorité silencieuse, encore dépossédée et spoliée pour faire fléchir les pesanteurs sociales, souvent partisanes qui continuent de plonger ces femmes et leurs enfants dans un état de précarité».

Xavier-Gilles CARDOZZO