GABON : Arbitrairement détenu, l’ONU demande la libération de l’ex-ministre du Pétrole

Afriquinfos
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New York (© 2018 Afriquinfos) – Accusé de détournement de fonds publics,  l’ex-ministre gabonais du Pétrole, Etienne Ngoubou est incarcéré depuis dix-sept mois sans avoir été jugé.  Un groupe de travail de l’ONU demande sa libération.

Dans une note rédigée  et parvenu aux médias ce mercredi, le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, estime que « la privation de liberté de M. Ngoubou est arbitraire ». Il a également demandé aux autorités gabonaises la « libération immédiate », « une indemnisation » et des « soins médicaux appropriés et nécessaires » pour M. Ngoubou qui souffre de diabète.

L’ex-ministre soupçonné d’avoir détourné environ 27 milliards de francs CFA (plus de 44 millions d’euros) dans le cadre de projets hydro-électriques et de voirie au préjudice de l’Etat gabonais est en détention préventive depuis le 12 janvier 2017.

Il a été accusé dans le cadre de l’opération Mamba dite « mains propres » qui a abouti à l’incarcération de plusieurs hauts responsables au Gabon pour des soupçons de corruption.

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Au Gabon, la détention provisoire est fixée à un an selon la législation nationale or l’ex-ministre est incarcéré depuis 17 mois, rappelle le groupe de travail de l’ONU, tout en soulignant que M. Ngoubou ni sa défense n’ont eu accès à des informations suffisantes sur les raisons de sa détention.

Les autorités gabonaises ont répliqué aux propos du groupe en indiquant que « l’instruction est en voie d’être clôturée »,  a dit le ministre de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.

« La détention préventive n’est pas la règle et ne devrait plus être une pratique au Gabon », selon le GTDA.

Par ailleurs, les Nations Unies ont déjà plusieurs fois exprimé « des préoccupations quant aux conditions d’incarcération, à l’accès au soin des détenus, et à la durée excessive des détentions provisoires avec des défaillances dans le système au Gabon, plus précisément dans la prison centrale de Libreville ».

V.A.