Festival du cinéma africain de Yaoundé : Le Maroc rafle l’or

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<strong style="margin-right:4px;">© Facebook.</strong>  					Affiche du film Adios Carmen.

Le festival Ecrans Noirs a &eacute;t&eacute; fond&eacute; en 1996 par l&rsquo;association du m&ecirc;me nom dans le but de promouvoir le cin&eacute;ma africain. Peu connu au cours de ses premi&egrave;res ann&eacute;es d&rsquo;existence, il est devenu un des &eacute;v&egrave;nements incontournables du cin&eacute;ma africain, et ses r&eacute;compenses sont reconnues dans le monde cin&eacute;matographique. Cette ann&eacute;e, le festival s&rsquo;est tenu &agrave; Yaound&eacute; du 19 au 26 juillet.

– Le meilleur du cin&eacute;ma camerounais &ndash;

Ecrans Noirs n&rsquo;est pas seulement un festival international. C&rsquo;est aussi l&rsquo;occasion pour le Cameroun de pr&eacute;senter son &oelig;uvre cin&eacute;matographique et de r&eacute;compenser ses meilleurs &eacute;l&eacute;ments dans ce domaine. Chaque ann&eacute;e, un jury r&eacute;compense les meilleures productions et les acteurs nationaux les plus comp&eacute;tents. Ainsi, Ecrans Noirs effectue une v&eacute;ritable entreprise de promotion du cin&eacute;ma camerounais. Cette ann&eacute;e, le jury national &eacute;tait pr&eacute;sid&eacute; par Arthur Sibita, r&eacute;alisateur du film Le coop&eacute;rant.

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L&rsquo;Ecran du documentaire a &eacute;t&eacute; attribu&eacute; au r&eacute;alisateur Jean Marie Teno pour Une feuille dans le vent. Dans ce film, Ernestine Ouandi&eacute;, fille d&rsquo;Ernest Ouandi&eacute; (h&eacute;ros national depuis 1991), livre le r&eacute;cit d&eacute;chirant de sa vie. En parall&egrave;le, le spectateur (re)d&eacute;couvre l&rsquo;histoire du Cameroun. Le documentaire est bas&eacute; sur une rencontre entre le r&eacute;alisateur et cette femme, qui a eu lieu en 2004. Depuis Ernestine Ouandi&eacute; s&rsquo;est suicid&eacute;e (2009), ce qui octroie une valeur d&rsquo;autant plus importante au documentaire de Jean Marie Teno.

Le prix de la Meilleure r&eacute;v&eacute;lation f&eacute;minine a &eacute;t&eacute; d&eacute;cern&eacute; &agrave; Cynthia Elisabeth Ngono tandis que Godlove Nkany Nkai a &eacute;t&eacute; nomm&eacute; meilleure interpr&egrave;te masculin. Enfin, Ntah&rsquo;napi, des r&eacute;alisateurs St&eacute;phane Ousmane et Sergio Marcello, a re&ccedil;u le prix du jury, devenant ainsi le meilleur film camerounais de l&rsquo;ann&eacute;e.

– Les r&eacute;compenses internationales rafl&eacute;es par le Maroc &ndash;

Le festival du cin&eacute;ma africain de Yaound&eacute; a aussi r&eacute;compens&eacute; les meilleurs films africains de l&rsquo;ann&eacute;e et les personnalit&eacute;s les plus influentes dans le domaine. Concernant les r&eacute;compenses internationales, les prix les plus prestigieux ont &eacute;t&eacute; attribu&eacute;s au Maroc, de quoi faire la fiert&eacute; du Royaume, souvent plus connu pour son accueil de tournages internationaux que pour sa propre production cin&eacute;matographique.

Noureddine Sa&iuml;la &eacute;t&eacute; le premier marocain &agrave; monter sur le podium ce soir-l&agrave;. Actuel directeur du centre cin&eacute;matographique marocain, il est souvent consid&eacute;r&eacute; comme le p&egrave;re de la cin&eacute;philie marocaine. Apr&egrave;s avoir exerc&eacute; en tant que professeur de philosophie, il a int&eacute;gr&eacute; la chaine 2M. Ceci lui a permis d&rsquo;acqu&eacute;rir des responsabilit&eacute;s et de se faire connaitre dans le milieu du cin&eacute;ma. Depuis, il a fond&eacute; la f&eacute;d&eacute;ration nationale des cin&eacute;-clubs du Maroc et les rencontres du film africain de Khouribga. A Yaound&eacute;, il a &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute; pour sa carri&egrave;re au service du cin&eacute;ma, et sa &laquo;&nbsp;vie de combat pour le cin&eacute;ma&nbsp;&raquo;&nbsp;: il a obtenu l&rsquo;Ecran d&rsquo;honneur, aussi appel&eacute; Prix Charles Mensah.

Ensuite, le Maroc a re&ccedil;u l&rsquo;Ecran d&rsquo;or, une r&eacute;compense attribu&eacute;e par le jury et le public qui f&eacute;licite le film qui a le plus s&eacute;duit et touch&eacute; les spectateurs. Il s&rsquo;agit de la r&eacute;compense la plus prestigieuse du festival. Elle a &eacute;t&eacute; attribu&eacute;e au film de fiction Adios Carmen de Mohamed Amine Benamraoui. Ce film a &eacute;t&eacute; remarqu&eacute; tant par son histoire que son originalit&eacute;. En effet, il a &eacute;t&eacute; enti&egrave;rement tourn&eacute; en amazigh. Lors du festival il a donc &eacute;t&eacute; diffus&eacute; avec les sous-titres en fran&ccedil;ais. Il raconte la vie d&rsquo;Amar, un jeune gar&ccedil;on d&rsquo;une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es dans le Rif marocain des ann&eacute;es 1970 qui rencontre Carmen, une espagnole ayant fui le franquisme. A travers leur relation, Mohamed Amine Benamraoui a su mettre en exergue l&rsquo;histoire du Maroc et de l&rsquo;Espagne, et leurs relations durant cette p&eacute;riode difficile. Pour son premier long-m&eacute;trage, le r&eacute;alisateur marocain avait d&eacute;j&agrave; re&ccedil;u une r&eacute;compense internationale &agrave; Dubai.

Le Maroc a ainsi rafl&eacute; les deux r&eacute;compenses les plus prestigieuses du festival. Pour le reste, la malienne Viviane Sidib&eacute; a re&ccedil;u le Prix de la meilleure com&eacute;dienne pour son r&ocirc;le dans le court-m&eacute;trage Toiles d&rsquo;araign&eacute;es. Gr&acirc;ce &agrave; sa prestation dans Dust and fortunes, le zimbabw&eacute;en Nach a obtenu la r&eacute;compense du meilleur acteur masculin. Enfin,&nbsp;Patricia Kwende a re&ccedil;u l&rsquo;Ecran du court-m&eacute;trage pour L&rsquo;Appel.

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