Séoul (© 2016 Afriquinfos)- A la veille de la fin de son mandat, Ban Ki-Moon est accusé de corruption dans son pays natal. Selon un journal sud-coréen le secrétaire général de l’ONU aurait reçu une somme de 230 000 dollars de la part d’un homme d’affaires, Park Yeon-cha, patron du groupe Taekwang, qui était déjà au centre d’un scandale de corruption visant l’entourage de l’ancien président Roh Moo-hyun.
D’après l’hebdomadaire spécialisé dans les enquêtes de corruption, Ban Ki Moon aurait pris 200.000 dollars quand il était ministre des Affaires étrangères, puis 30 000 dollars en 2007, après son accession à la tête de l’ONU.
Des accusations qui portent atteinte à ses ambitions politiques, lui qui fait déjà figure de favori du camp conservateur pour la prochaine présidentielle. Sa candidature est d’ailleurs très attendue en Corée du Sud, qui traverse actuellement une crise politique avec la destitution récente de sa présidente.
La réaction de Ban Ki Moon face à ces allégations
Ban Ki-Moon n’a pas tardé à réagir par le biais de son porte-parole qui qualifie ces accusations de « fausses et infondées », avant d’exiger du journal un retrait de l’article et des excuses. Ces allégations sont potentiellement explosives pour Ban Ki-moon, qui ne fait plus grand mystère de ses ambitions présidentielles. Il est populaire en Corée du Sud parmi les électeurs les plus âgés. Et le parti conservateur au pouvoir, ravagé par le scandale qui frappe la présidente destituée Park Geun-hye, espère le convaincre d’être son candidat.
De son côté, le parti progressiste Minjoo demande l’ouverture d’une enquête. Les candidats du Minjoo sont favoris des sondages et Ban Ki-moon sera leur plus dangereux adversaire.
Vignikpo Akpéné
