Les dirigeants de la CEDEAO se réunissent pour proposer des solutions aux crises du Mali, et de Guinée-Bissau

ecapital
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Cette réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la région étudiera les recommandations du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, sur les réponses régionales à apporter à l'évolution de la situation au Mali.

Cette réunion fait suite à l'offensive des rebelles dans le nord du Mali et à la décision de la junte militaire de transmettre le pouvoir dont elle s'était emparé dans un coup d'État le 22 mars.

Le communiqué de la CEDEAO indique que les ministres envisageront également les propositions sur un éventuel déploiement d'une force régionale pour aider à assurer l'intégrité territoriale du Mali contre les rébellions touaregs.

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Selon le communiqué, les dirigeants de la CEDEAO ont annoncé la possibilité d'un déploiement de la force de réserve régionale au cas où les rebelles refuseraient de respecter le cessez-le-feu et d'ouvrir un dialogue pour résoudre la situation politique dans le nord du Mali.

Lors d'un récent sommet, les dirigeants ont également nommé le président du Burkina Faso Blaise Compaoré comme médiateur de la crise au Mali, et exhorté les auteurs du coup d'État à revenir à l'ordre constitutionnel.

Cette intervention des dirigeants régionaux, qui comprend la suspension de l'adhésion du Mali et l'adoption de sanctions judiciaires, économiques et diplomatiques sur ce pays, a abouti à un accord de la junte militaire pour restaurer l'ordre constitutionnel avec comme première étape de remettre le pouvoir au président de l'Assemblée nationale jeudi.

« La conférence ministérielle du Conseil de médiation et de sécurité étudiera également les propositions du président Ouédraogo pour résoudre la crise post-électorale qui menace de déstabiliser la Guinée Bissau », ajoute le communiqué, précisant qu'une délégation commune de la CEDEAO, de l'Union africaine et des Nations unies, menée par le président de la Commission de la CEDEAO, a visité le pays le 31 mars et rencontré les parties prenantes dans le cadre des efforts régionaux pour apaiser les tensions sur l'issue contestée du scrutin présidentiel indécis du 18 mars, lequel visait à désigner le successeur du président Bacai Sanha, décédé le 9 janvier.

Les contestations ont entravé l'organisation d'un second tour de cette élection opposant les deux principaux prétendants à la présidence, que sont l'ex-Premier ministre Carlos Gomez et l'ex- président Kumba Tala, ce dernier ayant dénoncé des fraudes dans le premier tour du scrutin.