Congo-Brazzaville: Jean-Marie Michel Mokoko loin de bénéficier d’une grâce de Sassou

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Pour sa part, Maître Yvon-Eric Ibouanga, l’avocat du général dénonce une injustice. «Nous allons réitérer la demande de mise en liberté de notre client qui n’a plus sa place à la maison d’arrêt au regard des éléments du dossier», s’est-il offusqué. «Il n’y a pas de raison (que l’officier) soit maintenu en détention préventive. Il peut comparaître librement», a ajouté Me Ibouanga.

L’opposant et ancien chef d’Etat-major de Denis Sassou Nguesso est détenu depuis le 16 juin de cette année, pour « atteinte à la sûreté intérieure de l‘État” et “détention illégale d’armes et munitions de guerre”. L’opposant avait appelé à la désobéissance civile après la proclamation des résultats de la présidentielle de mars dernier, scrutin à l’issue duquel il avait terminé 3ème, derrière Sassou Nguesso et l’opposant Kolelas.

Le général Mokoko a été mis en cause dans une vidéo tournée en 2007, dans laquelle on le voit discuter d’un plan visant à chasser Sassou Nguesso du pouvoir, avec un homme dont on ne voit pas le visage et qui se présente comme membre du Service de renseignements extérieur de la France (la DGSE).

Un appel à l’apaisement

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De son côté, Guy-Brice Parfait Kolelas, qui a occupé la seconde place lors de la présidentielle de mars dernier, a demandé au président Denis Sassou Nguesso d’accorder la liberté au général Mokoko, dans un souci d’apaisement et dans le contexte de la fête nationale congolaise du 15 août prochain. Visiblement, cet appel n’a pas été entendu.

Jean-Marie Michel Mokoko avait démissionné de son poste de Conseiller du président Sassou Nguesso, chargé des questions de paix et de sécurité, en février dernier. Poste qu’il occupait depuis 2005 ! Cela, dans le but de se consacrer à sa candidature pour la Présidence congolaise. Il n’a obtenu que 14% des suffrages exprimés, selon les résultats officiels. L’élection de mars dernier a vu la victoire de Denis Sassou Nguesso (qui cumulait déjà 32 ans de pouvoir) pour un troisième mandat consécutif à la tête du Congo, avec plus de 60 % des voix.

Les résultats de ce scrutin avaient été contestés par l’opposition, qui l’a qualifié de “forfaiture” et des violences zonales avaient éclaté dans le pays. Plusieurs organisations étrangères ont accusé le pouvoir de Brazzaville d’avoir arraché la vie à des dizaines de personnes durant ces dernières violences. Des informations démenties vigoureusement par le pouvoir congolais.

VIGNIKPO AKPENE