Congo-Brazzaville: Ennuis judiciaires d’Antoinette Sassou Nguesso?

Afriquinfos
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Mais selon Simone Bernard Dupré, l’avocate de l’Etat congolais qui fait valoir l’immunité diplomatique de sa cliente, l’épouse de Denis Sassou Nguesso, ne devrait pas répondre à la convocation.

«Cette assignation est contraire aux règles de la diplomatie et de la courtoisie internationale. On n’assigne pas une Première dame, personnellement, cela me choque. Madame Sassou n’a rien à voir avec ce problème étatique, les personnes physiques elles-mêmes ne sont pas concernées», a déclaré Simone Bernard Dupré.

La convocation adressée  à Antoine Sassou Nguesso vise en réalité à l’amener à coopérer avec le cabinet d’avocat américain. Elle détiendrait des sources de revenus, l’emplacement des biens de la famille Sassou Nguesso et de ses proches qui, à en croire les avocats américains, sont «connus pour faire l’objet de pratiques et de transferts frauduleux». Aussi, le document d’assignation contient-il une soixantaine de personnes (chef des services de renseignement congolais, les progénitures du couple présidentiel), susceptibles de détenir des informations importantes ou d’avoir servi de possible prête-nom.

 L’affaire Mohsen Hojeij/Etat congolais

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C’est au début de l’année 1980 que la brouille entre les deux partenaires a commencé. La société Commisimpex de l’homme d’affaires Mohsen Hojeij avait gagné d’importants marchés au Congo-Brazzaville. Mais à la fin des contrats, seule une petite partie des montants a été versée à la société de l’homme d’affaires. Dès lors, une bataille judiciaire a été engagée par ce dernier. Des décisions de justice (2000 et 2003) ont donné raison à Mohsen Hojeij, mais l’Etat congolais a toujours refusé de payer.

Il est allé jusqu’à déclarer la faillite de la société Commisimpex en 2012. Une faillite que les juges américains et français ont rejetée.

Cette bataille judiciaire est loin d’être terminée. Car, les avocats de l’homme d’affaires anglo-libanais sont déterminés. En 2015, ils ont pu engranger  six (06) millions d’euros sur des dettes estimées à un (01) milliard que l’Etat congolais doit à leur client. Chaque année, la créance augmente. Elle est passée  de 100 millions d’euros en 1990 à un milliard aujourd’hui. Soit près de 20% du budget de l’Etat congolais par rapport à l’année dernière.

 Anani  GALLEY