Congo-Brazzaville : Amnesty International dénonce les conditions de détention de l’opposant Paulin Makaya

Afriquinfos
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Brazzaville (© 2017 Afriquinfos) –  L’ONG Amnesty International a dans un communiqué dénoncé les conditions de détention de l’opposant Paulin Makaya arrêté en novembre 2015. Le gouvernement a réagi en démentant ces accusations, tout en affirmant que le leader de Unis pour le Congo (UPC) était traité comme tous les autres prisonniers du pays.

Les conditions dans lesquelles est détenu l’opposant Paulin Makaya, le leader de Unis pour le Congo (UPC), préoccupent les militants des droits de l’homme. Amnesty International dénonce les nouvelles inculpations qui pèsent contre cet opposant : déjà condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 3 800 euros le 21 juillet 2016 pour « incitation aux troubles à l’ordre public »,

Paulin Makaya est désormais accusé de complicité de possession illégale d’armes et d’atteinte à la sécurité de nationale. Des charges qui lui ont été imputées suite à une fusillade qui s’est produite le 29 décembre à la prison centrale de Brazzaville.

L’ONG dénonce  en outre de nombreuses irrégularités dans la procédure et demande la libération de Paulin Makaya. « Tout au cours de la procédure judiciaire contre lui, on a constaté de nombreuses irrégularités. Nous, on considère qu’il est un prisonnier de conscience car il a été arrêté tout simplement pour avoir donné son opinion. Et à ce titre, nous estimons qu’il n’aurait jamais dû être arrêté et qu’il devrait être libéré, affirme Olivia Tchamba, chargée de campagne pour l’ONG. Je voudrais également souligner le fait que Paulin Makaya est en ce moment dans une situation physique assez inquiétante. Son état de santé est critique. Il est empêché d’avoir accès à son médecin personnel et il lui est interdit de visite depuis déjà un bon moment. Les seules visites qui lui sont autorisées sont celles d’un membre de sa famille, qui, deux fois par semaine, est autorisé à lui apporter à manger. Donc c’est un ensemble d’éléments qui montrent les conditions assez déplorables dans lesquelles Paulin Makaya est détenu. Nous invitons les autorités congolaises, premièrement, à lui donner accès à des soins qui lui permettront de se rétablir, et par ailleurs qu’il lui soit autorisé des visites, aussi bien de sa famille que de toute autorité compétente qui souhaiterait le rencontrer. »

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Le gouvernement nie le constat d’Amnesty

Le verdict du procès en appel de Paulin Makaya sera rendu le 21 février. Entretemps, le gouvernement congolais a réagi à ces accusations d’Amnesty International au micro de RFI en dénonçant « la mauvaise foi et des propos diffamatoires vis-à-vis des autorités congolaises ». Son porte-parole et ministre de la Communication, Thierry Moungalla, a assuré que les conditions d’incarcération de Paulin Makaya étaient semblables à celle d’autres détenus.

Innocente Nice