Birao (© 2019 Afriquinfos)-Ce dimanche, des affrontements ont eu lieu dans la ville de Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique entre deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu début février avec le gouvernement.
D’après la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) qui a donné l’information à l’AFP, les tensionsont opposé des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) à ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).
Plus de 1.000 déplacés se sont réfugiés aux alentours de la base de la Minusca à Birao. Les casques bleus ont effectué des patrouilles dans la ville pour sécuriser les populations civiles, a également indiqué la Minusca. Selon une déclaration d’Abdoulaye Hissène, le chef militaire du FPRC, « la situation est désormais calme ». Une accalmie confirmée par son homologue du MLCJ, Ali Abderamane.
Mais de leurs côtés, plusieurs sources humanitaires ont laissé entendre que sur place le climat reste tendu. Elles s’inquiètent d’une nouvelle flambée de violences, alors que les deux groupes armés se font toujours face dans la ville.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par une coalition promusulmane (l’ex-Séléka), qui a entraîné une contre-offensive de milices prochrétiennes autoproclamées d' »autodéfense » (antibalaka).
Le pays connaît une relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février dernier entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement centrafricain, entrainant les populations à toujours être victimes de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70% du territoire.
Tous deux issus de l’ex-Séleka Le MLCJ et le FPRC, s’étaient déjà affrontés le 14 juillet dans le village d’Am-Dafock, situé à la frontière du Soudan, à 60 km de Birao. Un affrontement provoqué par l’arraisonnement d’une cargaison d’armes appartenant au MLCJ par des éléments du FPRC, qui avait causé la mort de huit miliciens: quatre dans chaque groupe.
Jusqu’hier soir, il n’était pas encore possible de confirmer si les combats avaient fait des victimes.
AFP et Vignikpo Akpéné