Démarrage du Dakar 2020 en Arabie Saoudite le 5 janvier sur fond de polémique

Afriquinfos Editeur
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Ryad (© 2019 Afriquinfos)- Plus que quelques jours et les dunes de sable du désert saoudien accueilleront les bolides et autres monstres à deux roues venus du monde entier. Le coup d’envoi du célèbre rallye Dakar qui se tient pour la première fois en Arabie Saoudite sera donné le 5 janvier prochain. Depuis l’annonce de l’accord entre les autorités saoudiennes et la société française Amaury Sport Organisation, de nombreuses voix se sont élevées pour le dénoncer, évoquant le non-respect des droits de l’homme par le royaume du Golfe.  

Ce n’est un secret pour personne, à l’instar de son voisin et grand rival, le Qatar, l’Arabie Saoudite se sert depuis quelques années de l’organisation d’évènements sportifs pour se refaire une image et rayonner à l’international. Ce sera le cas avec la tenue du 05 au 17 janvier prochain du légendaire rallye Dakar. Un grand coup réussi par le royaume du Golfe persique non sans avoir aligné quelques millions de pétrodollars.

Si pour les amoureux de course automobile, c’est l’occasion de découvrir d’autres paysages, de nombreuses personnalités et des associations de défense des droits de l’homme sont montées au créneau pour contester le choix de l’Arabie Saoudite. Pour ces dernières, les violations des droits de l’homme et le soutien du royaume à l’islam radical ne font pas bonne presse.

Ce dimanche encore, c’est le député français, Régis Juanico qui dans une tribune parue dans le Journal du Dimanche conteste la tenue du Dakar sur le sol saoudien. « Doit-on aujourd’hui se résoudre à confier l’organisation de grands événements sportifs aux pays les plus fortunés mais aussi les moins démocratiques, au mépris du respect le plus élémentaire des droits de l’Homme? », interroge », s’est-il notamment interrogé. Il évoque notamment des rapports du Conseil des Droits de l’Homme datant de septembre dernier et faisant cas de torture, de détentions arbitraires, de disparitions forcées et de « harcèlement contre les défenseurs des libertés civiles » dans le royaume.  La guerre au Yemen dans lequel est impliquée l’armée saoudienne et le drame humanitaire qui s’y déroule ne plaident pas non plus en faveur de l’Arabie Saoudite selon Régis Juanico.

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Mais n’empêche, malgré toutes ces réserves, les moteurs vrombiront bien à partir du 05 janvier sur les 7.800 km que compte le parcours du Dakar 2020 dans le désert saoudien. Vive le sport, les droits de l’homme, on en reparlera après.

S.B.