TOGO: De manière très nonchalante, les discussions ont repris entre l’opposition et le gouvernement

Afriquinfos
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Lomé (© 2018 Afriquinfos) – Après trois mois d’interruption, les discussions entre l’opposition et le parti au pouvoir ont repris ce mercredi à Lomé sous l’égide des facilitateurs, notamment les présidents guinéen et ghanéen, selon une  information donnée par la présidence togolaise ( l’Union pour la République).

« Les présidents ghanéen (Nana Akufo-Addo) et guinéen (Alpha Condé) sont arrivés à Lomé pour la poursuite du dialogue politique engagé depuis février dernier », a fait savoir le gouvernement dans un communiqué publié mercredi.

Selon la même source, « aux termes des échanges -avec les parties prenantes- ils feront des propositions à la conférence des chefs d’Etat lors du prochain sommet de la CEDEAO (Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ».

Cependant, le parti présidentiel a fait savoir à l’opposition et aux facilitateurs « qu’aucune décision ne remettra en cause l’ordre constitutionnel, tel qu’il en a été décidé dans le règlement intérieur du dialogue ».

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Et curieusement, cette mise en garde est le principal point qui entrave les pourparlers, puisque l’opposition exige le retour à la Constitution de 1992, et sur ce, l’interdiction au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, de se présenter à plus de deux mandats et d’être candidat à sa propre succession en 2020.

Au pouvoir depuis 2005, succédant ainsi à son père après 38 ans à la tête du Togo, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 puis en 2015 lors d’une élection très contestés par l’opposition,

Le parti Unir s’est toujours opposé au fait que la limitation des mandats réclamée par l’opposition soit rétroactive, tandis que la coalition de l’opposition a plusieurs fois martelé qu’elle n’accepterait « jamais que Faure Gnassingbé se représente » pour un quatrième mandat, à la présidentielle de 2020.

Entamées le 19 février sous  l’égide du président ghanéen, les discussions qui ont repris ce mercredi, ont été interrompues après trois séances de dialogue  (19 février, 23 février et 23 mars).

Depuis septembre 2017, des milliers de Togolais sont dans les rues pour demander la démission du président Gnassingbé

Innocente Nice