Six morts dans une première attaque contre le qg de la force du g5 sahel

Afriquinfos
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Sévaré  (© 2018 Afriquinfos) –Le quartier général de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, a été frappé vendredi par un attentat suicide à la voiture piégée qui a fait au moins six morts et de nombreux blessés.

« Peu après la prière de ce vendredi, au moins un kamikaze à bord d’un véhicule peint aux couleurs des Nations unies s’est fait exploser à l’entrée du camp militaire du G5 à Sévaré. La déflagration a été très forte », a déclaré à l’AFP une source militaire au sein de la force du G5.

« Une partie des bâtiments du G5 s’est écroulée. On ne sait pas si dans le bâtiment, il y a des gens », a ajouté cette source, suggérant que le bilan pourrait s’alourdir.

Il s’agit de la première attaque contre ce quartier général de la force conjointe du G5 Sahel (organisation régionale regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad) lancée en 2017 pour lutter contre les jihadistes.

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Elle intervient à trois jours d’une rencontre à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine dans la capitale mauritanienne, entre le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel.

« Je ne vois que six corps, les autres sont blessés », a indiqué une source hospitalière, sans autre précision. Une source militaire a confirmé un bilan provisoire de six morts, évoquant la possibilité que des blessés aient pu succomber par la suite.

Les bâtiments de couleur jaune et rose du poste de commandement de la force conjointe, opérationnel depuis octobre 2017, abritent des officiers de liaison des cinq pays membres.

« Il y a eu une très forte détonation », suivie d’échanges de tirs d’armes automatiques, ont indiqué à l’AFP des habitants, dont une vendeuse d’oranges des environs, Haoussa Haidara.

La France conduit dans la région l’opération Barkhane, qui aux côtés de troupes maliennes le 22 juin, a « mis hors de combat » une quinzaine de combattants jihadistes dans la région de Tombouctou (nord-ouest), a annoncé vendredi l’état-amjor des armées français.

Paris soutient la constitution de la force du G5 Sahel, y voyant un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité.

Mais sa mise en œuvre est pour l’instant marquée par des problèmes de financement, malgré des promesses de quelque 420 millions d’euros, et des accusations de violations des droits de l’homme par les troupes de la force conjointe.

AFP