Paris (© 2018 Afriquinfos)- François Compaoré sera-t-il extradé ou pas ? La réponse à cette question sera connue par la justice française le 5 décembre prochain. C’est ladite instance qui doit autoriser ou non l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso.
En effet, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a de nouveau examiné ce mercredi après-midi la demande d’extradition formulée par Ouagadougou dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 décembre 1998.
Lors de l’audience l’avocat général s’est déclaré favorable à l’extradition de François Compaoré.
D’après ce dernier, les documents fournis par l’état burkinabé à la justice française contiennent des éléments à charge contre François Compaoré.
Toujours selon l’avocat général le Burkina Faso a fourni toutes les garanties afin que les droits de François Compaoré soient respectés en cas d’extradition.
Anta Guissé, avocate du Burkina Faso, est satisfaite
« Nous étions confiants dans le fait que, en fournissant les éléments qu’il y avait dans le dossier, en répondant aux questions, il n’y avait pas de raison qu’il y ait un avis défavorable du parquet. Il avait demandé des informations complémentaires lors de la précédente audience, il a eu ces informations complémentaires. Pour l’avocat général, cela permet de répondre à toutes les questions qu’il se posait, les conditions d’extradition sont réunies », a déclaré l’avocate.
Cependant on note un tout autre avis de la part de Pierre Oliver, l’avocat de François Compaoré qui s’est emporté durant l’audience contre la justice de Ouagadougou.
D’après lui, non seulement les documents la justice française ne prouvent rien, mais sont également faux.
Il accuse un juge d’instruction burkinabè d’avoir commis des faux en écriture, et va porter plainte à Paris, à la fin de cette instruction.
« Nous avons des faux du juge d’instruction burkinabé, par exemple tel témoin qui dit « j’ai vu des hommes masqués » et le juge rajoute dans son PV de synthèse « ils étaient masqués et ils avaient des armes », faux en écriture, c’est criminel, le juge d’instruction burkinabè risque la cour d’assises ici à Paris puisque bien évidemment je déposerai plainte ».
Xavier-Gilles CARDOZZO