Ouagadougou (© 2018 Afriquinfos) – Sur décision du Conseil supérieur de la magistrature, le Conseil d’État a prononcé « l’annulation » des sanctions en faveur des magistrats « pour vice de forme ».
Ces sanctions faisaient suite à « des présomptions graves de violation des règles d’éthique et de déontologie ayant jeté le discrédit sur l’institution judiciaire » qui pesaient sur 34 magistrats. Quinze avaient été mis hors de cause.
Parmi eux, deux hauts magistrats, à savoir la présidente de la Cour de cassation Thérèse Traoré et son procureur général Armand Ouédraogo avaient été mis à la retraite d’office, tandis qu’un troisième avait été révoqué.
Sur ordre du Conseil supérieur de la magistrature, six autres magistrats avaient été rétrogradés, sept abaissés d’échelons et deux blâmés.
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré avait lors de sa campagne électorale et à l’issue de son élection en novembre 2015, annoncé qu’il fera de la lutte contre la corruption une priorité de son mandat.
En février, une commission d’enquête avait accusé quatre magistrats de « monnayer » leurs services. Ils avaient été sanctionnés pour « manquement à l’éthique ».
Innocente Nice
