Ouganda: Curieux silences du Commonwealth et du monde devant les affres de l’opposant Kizza Besigye

Afriquinfos
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Kizza Besigye a été arrêté le 11 mai dernier à la suite de la réélection de Yoweri Museveni. L’opposant (arrivé en 2ème position lors de la dernière présidentielle dans son pays) a contesté les résultats qu’il a jugés frauduleux. Ainsi, il avait organisé une prestation de serment parallèle au cours de laquelle ses militants l’avaient désigné Président. C’est cet acte qui est jugé comme une trahison par le pouvoir de Kampala.

«La Cour a décidé que Besigye continuera à être jugé par le tribunal devant lequel il comparaissait», a indiqué Solomon Muyita, Porte-parole du la justice ougandaise. Ainsi, l’opposant historique dont le procès est ouvert depuis le 1er juin dernier ne sera pas «jugé dans la prison de Luzira» comme le réclamait le parquet. Il encourt une peine de mort mais pourrait voir sa peine être convertie en prison à perpétuité. L’Ouganda, malgré la peine de mort en vigueur, n’a plus procédé à des exécutions depuis des années.

Ce mercredi, Kizza Besigye a fait une brève apparition devant le tribunal avant de retourner à la prison de Luzira, située dans la capitale Kampala. Il comparaîtra le 29 juin prochain. Le 1er juin dernier, c’est en son absence que le procès s’est ouvert. Le procureur avait évoqué les raisons sécuritaires pour justifier cette absence de l’opposant. Ce qui avait amené ce dernier  à demander une requête pour  que le procès soit tenu à Luzira. Demande rejetée.

A la tête du pays depuis 30 ans, Youweri Museveni a été réélu au 1er tour de la dernière présidentielle avec plus de 60% des voix.

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Déjà en 2005, l’opposant avait été inculpé pour «trahison» avant d’être relâché.

 Anani  GALLEY